L'Italie ferme tous les commerces sauf pour l'alimentation et la santé
Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a annoncé mercredi soir la fermeture des commerces dans la péninsule, sauf ceux des secteurs de la distribution alimentaire et de la santé, pour tenter d'endiguer la pandémie de coronavirus.
"Nous fermons les commerces, les bars, les pubs, les restaurants", a-t-il dit lors d'une allocution solennelle. "La livraison à domicile restera autorisée." "Les effets de ce grand effort seront visibles dans une quinzaine de jours", a-t-il promis.
Giuseppe Conte avait déjà annoncé mardi de strictes mesures de confinement de la population, avec une restriction de la liberté de circuler et une interdiction de rassemblement pour les 60 millions d'Italiens, en vigueur jusqu'au 3 avril.
Derrière la Chine, l'Italie est le deuxième pays au monde le plus touché par la pandémie, avec 827 morts et 12.462 cas, selon un bilan rendu public mercredi soir.
Des responsables de la Lombardie, la région de Milan (nord), de loin la plus touchée (617 morts) et poumon économique du pays, demandaient depuis plusieurs jours au gouvernement de renforcer les restrictions.
"Certains pensent qu'au lieu de prolonger une agonie qui dure des mois", il vaut mieux "arrêter définitivement la contagion", avait ainsi déclaré mardi la président de la Vénétie (nord), Luca Zaia, plaidant pour des mesures radicales.
Giuseppe Conte a toutefois ajouté que les transports publics ne seraient pas interrompus. De même, "les industries et les usines pourront continuer à assurer leur production à condition qu'elles prennent les mesures de sécurité idoines pour éviter la contagion", a-t-il détaillé.
"Il n'est pas nécessaire de se précipiter dans les magasins d'alimentation", a-t-il toutefois ajouté à ses compatriotes. Après ses annonces de mardi, des Italiens s'étaient pressés dans les commerces de nuit pour faire le plein réserves alimentaires.
Pour essayer d'éviter un effondrement de la troisième économie européenne, asphyxiée par le nouveau coronavirus, Rome a annoncé mercredi le déblocage d'une enveloppe de 25 milliards d'euros. Il a également décidé un moratoire sur le remboursement des prêts immobiliers.